Les périodes de crises économiques sont propices aux remises en question et aux doutes chez les professionnels actifs. La crainte de perdre son emploi ou de connaître une baisse de revenus devient prégnante. Vous vous intéressez au portage salarial et souhaitez en connaître les avantages de ce statut en période de turbulences sur le front de l’emploi ? Notre article fait le point, pour vous, sur cette question majeure.
Le portage salarial a été créé dans les années 90 afin de répondre aux problèmes de chômage de certains cadres (notamment les seniors). L’objectif était de permettre l’employabilité de profils qualifiés et experts sans engager les entreprises avec trop de contraintes administratives.
Le portage salarial repose sur la conclusion d’un contrat entre, d’une part, une société de portage habilitée et d’autre part, un consultant indépendant. La signature de ce contrat va alors permettre de sécuriser de nombreux volets professionnels :
Il convient de souligner que les consultants “portés” sont autonomes dans l’organisation de leurs plannings, dans le choix de leur lieu de travail et dans la recherche de clients potentiels. Pour cette raison, le portage salarial apparaît souvent comme le moyen le plus simple d’entreprendre tout en ayant accès à des filets de sécurité.
Lors de la survenue d’une crise économique, les sous-traitants, les intermédiaires et prestataires externes se retrouvent généralement en difficulté. En effet, leurs clients ont tendance à interrompre ou réduire fortement le niveau des commandes, parfois du jour au lendemain.
Les entreprises cherchent alors à diminuer leurs dépenses afin de traverser plus facilement la période de baisse d’activité. Les services extérieurs correspondent généralement aux postes de charges visés prioritairement par un plan d’austérité au sein d’une organisation professionnelle.
Les professionnels indépendants, micro-entrepreneurs ou freelances peuvent alors avoir des difficultés à trouver des missions et donc à assurer le règlement de leurs propres charges.
Or, la réduction des dépenses d’un entrepreneur peut affecter son activité. En effet, les moyens consacrés à la prospection commerciale, à la visibilité ou à la communication peuvent potentiellement se réduire et nuire, dans la durée, au développement de l’activité.
Le portage salarial, comme nous l’avons vu, repose sur la signature d’un contrat entre un salarié porté et une société de portage salarial. Ce contrat clarifie les responsabilités de chacun et apporte un certain nombre de garanties en cas de difficultés passagères ou durables.
Pour être consultant en portage salarial, il est nécessaire de disposer de certaines qualifications et de proposer une expertise sur le marché de l’emploi. Ainsi, la nature des missions est plutôt d’ordre stratégique.
Les entreprises clientes vont alors plus difficilement supprimer les missions essentielles pour leur activité. À ce titre, les consultants en portage salarial partent avec un avantage certain et peuvent conserver leur volume de commande y compris en période de difficultés économiques.
En règle générale, les missions en portage salarial sont plutôt longues, de plusieurs mois à plusieurs années. D’ailleurs, la Convention Collective des salariés en portage salarial autorise une durée qui peut aller jusqu’à 3 ans avec la même entreprise cliente.
Avec des contrats longs, les salariés en portage salarial peuvent aborder l’avenir sereinement sans se soucier des problèmes économiques conjoncturels.
Particulièrement mis en avant avec le confinement du mois de mars 2020, le dispositif du chômage partiel s’est appliqué aux consultants en portage salarial. En effet, comme nous l’avons vu plus haut, un consultant porté est officiellement un salarié. Ce statut lui permet d’accéder à un certain nombre de droits : chômage, assurance maladie, congés payés, retraite, etc.
Le gouvernement, avec la crise sanitaire du Covid-19, a également pensé des dispositifs à destination des indépendants et des micro-entrepreneurs. Cependant, le chômage partiel était géré conjointement par l’entreprise de portage salarial et le salarié porté. Ce dernier n’était donc pas seul pour réaliser l’ensemble des formalités demandées.
Il arrive qu’une société de portage dispose de partenariats avec des entreprises de travail temporaire. Cet atout permet, aux consultants portés qui le demandent, de bénéficier de certaines missions le temps de trouver des prestations plus longues.
La rémunération en portage salarial intègre des paramètres supplémentaires par rapport au bulletin de paie classique d’un salarié. Ainsi, outre les frais de gestion versés à l’entreprise de portage salarial, un bulletin de paie d’un salarié “porté” fait apparaître des réserves.
Chaque mois comportant des prestations, un salarié en portage salarial peut abonder son compte de provisions en prévision de mois plus difficiles. Ainsi, lorsqu’une baisse d’activité survient, les salariés en portage salarial disposent généralement de réserves. Ces dernières leur permettent d’obtenir une rémunération proche de ce qu’ils avaient l’habitude d’avoir.
Ainsi, le portage salarial apparaît comme un statut sécurisant, que ce soit en temps normal ou en période difficile. Il est également important de souligner que l’ancienneté des consultants est également un critère éclairant. Dans certaines sociétés de portage salarial, les salariés portés peuvent exercer depuis une dizaine d’années. Ce statut représente une bonne partie de leur carrière professionnelle. En effet, si le portage salarial a été mis en place pour les cadres seniors, il s’ouvre de plus en plus à des profils jeunes.