La pandémie du Covid-19 a particulièrement impacté le secteur du tourisme à travers le monde. Si certains secteurs sont en crise, d’autres ont fait de la pandémie une opportunité pour réinventer le tourisme de demain. Focus sur le marché du tourisme en 2020 et les nouvelles destinations particulièrement prisées des Français.
La crise du Coronavirus de 2020 a particulièrement ébranlé le secteur du tourisme en France et dans le monde. Privé de touristes étrangers, le territoire français évoque un impact immédiat, avec une perte de près de 30 à 40 milliards d’euros.
Certains opérateurs sont aujourd’hui formels, et envisagent un recul de 25% à la fin de l’année 2020. Depuis le déconfinement progressif, le gouvernement français envisage aussi des actions de relance à court et moyen terme.
Différents facteurs expliquent un tel morcellement du secteur en période de propagation du virus. En effet, les entreprises œuvrant dans le tourisme ont été les premières fermées lors des mesures sanitaires prises en mars dernier. Le tourisme implique effectivement de nombreux déplacements en France et à l’échelle internationale. Par conséquent, les interactions sont aussi plus nombreuses, avec un relâchement significatif des gestes barrières en contexte de vacances.
Si les secteurs du tourisme bénéficient des mesures d’aide en place, 3 scénarios se dessinent pour une reprise qui sera lente, mais nécessaire. L’enjeu principal est de rétablir le tourisme interne, pesant environ 75 % de l’économie du tourisme pour les pays de l’OCDE.
On citait en mai dernier les différents axes de réflexion :
La perspective d’une pandémie qui dure laisse envisager de nouvelles restrictions pour limiter la crise sanitaire en France. En effet, les spécialistes évoquent déjà un repli entre 60 % et 80 % de l’économie du tourisme mondial. Les gouvernements en France et dans le monde misent donc sur un tourisme local, encourageant les voyageurs à la redécouverte de leur région.
Parmi les secteurs les plus impactés, on cite en tête le transport aérien qui fait face à une baisse importante des vols internationaux. Le 5 mai dernier, le Conseil International des Aéroports estimait une perte de près de 4.6 milliards de voyageurs sur l’ensemble de l’année 2020.
Dans le même temps, les compagnies de croisières, les transports ferroviaires, et les voyagistes ont réduit fortement leurs activités. Relatif au secteur du tourisme, le secteur de l’hôtellerie-restauration affiche également en 2020 un certain désarroi. L’hôtellerie affiche un taux de fréquentation inférieur à 30 %, avec un impact particulièrement important pour les auberges et les campings cet été.
Les stations de ski ont d’ailleurs dû prématurément mettre un terme à la saison hivernale en mars et avril dernier. L’économie des plateformes de réservation est également fortement ralentie, tout comme celle des restaurants avec l’ensemble de leurs mesures restrictives (distanciation des tables, fermeture plus tôt, etc.).
Le tourisme doit généralement son maintien à une multitude de circonstances extérieures au tourisme saisonnier. L’annulation des voyages d’affaires, des grands événements et des réunions a mis un frein considérable à l’économie du tourisme. On cite particulièrement le report des Jeux Olympiques, l’annulation de concerts, des foires ou de visites de sites emblématiques.
L’expérience du confinement a donc drainé de nouvelles envies auprès des Français. Elles s’expriment ainsi par un désir de nature et de grands espaces. Bon nombre de voyageurs ont sollicité des activités familiales en plein air (randonnée, accrobranche, excursions en VTT, etc.). La redécouverte des régions et des parcs naturels semble, en 2020, une priorité. Les touristes peuvent alors se ressourcer dans un espace aéré et loin du virus.
L’année 2020 et la pandémie ont généré beaucoup de stress et d’incertitudes. En effet, la peur du virus, le stress lié à l’isolement se sont combinés aux craintes de perdre son emploi. Plus que jamais, les touristes ont privilégié, en 2020, le temps des vacances pour traiter et prévenir leur problème de santé.
Les secteurs gagnants en 2020 sont principalement les établissements dédiés au bien-être et à la relaxation. On cite un engouement certain pour les cures thermales, les hébergements Spa ou les retraites de yoga par exemple.
Beaucoup de Français ont fait le choix de privilégier des zones particulièrement touristiques, comme la Corse, la Côte d’Azur, la Vendée, les Landes et la Bretagne. Toutefois, certains Français ont fui le tourisme de masse en redécouvrant des villes moins connues dans un secteur relativement proche de chez eux. Cette volonté s’inscrit dans une quête de tourisme responsable, suggérant le moins d’impact possible sur notre environnement.
L’incertitude en temps de crise a instauré chez bon nombre de Français une nouvelle manière de voyager. Pour éviter les annulations, certains ont choisi un format de séjour plus court, souvent improvisé, et surtout plus fréquent. Là encore, l’enjeu est de se ressourcer dans une zone proche de chez soi, tout en multipliant les expériences et les découvertes uniques (village, randonnée, parapente, etc.).
La crise du Covid-19 a encouragé les Français à tester une pratique touristique au cœur de la tendance actuelle : le voyage local et authentique. L’enjeu est de choisir une destination particulière et de s’imprégner totalement de la culture du lieu. Les touristes apprécient désormais de découvrir une ville et son terroir. Cette découverte peut se fait autour d’un thème et abordant des rites, une autre manière de vivre la gastronomie.
À l’ère du Covid-19, le tourisme se réinvente pour privilégier un retour à la nature et plus d’authenticité. La découverte des régions fait office de valeur refuge, tout comme les expériences en plein air, loin des stations balnéaires surpeuplées, plus exposées à la circulation du virus.