Le succès du secteur d’activité de l’informatique n’est pas près de s’arrêter. En effet, le secteur profite directement de la transformation digitale actuelle des entreprises. De multiples sous-domaines en informatique sont concernés : sécurité des données, gestion des serveurs, cloud computing, applications web et mobile, développement web, intelligence artificielle, Internet des objets (IoT… Ainsi, dans cette dynamique, de plus en plus d’entreprises choisissent de faire appel à des travailleurs indépendants, des freelances dans ce secteur. Une situation qui peut grandement profiter à tous ceux qui souhaitent devenir consultant en informatique ! C’est pourquoi nous avons décidé de créer ce guide pour les professionnels en informatique qui veulent se mettre à leur compte.
Pour commencer, nous allons vous expliquer comment devenir consultant en informatique. Dans cette optique, la première question à vous demander, c’est si vous en avez/pouvez avoir le profil. En fait, parfois aussi appelé consultant IT ou consultant en systèmes d’informations, le freelance en informatique accompagne et conseille les entreprises à plusieurs niveaux. Par exemple pour leur acquisition de matériel et de logiciels. En outre, il peut aider les entreprises à optimiser leurs solutions actuelles en fonction de leurs besoins : intranet, extranet, applications mobiles, site internet… De surcroît, il peut former le personnel. La multitude de compétences recherchées, de secteurs d’activité, de besoins expliquent l’essor constant du secteur informatique.
Traditionnellement, les consultants freelances en informatique sont issus d’écoles d’ingénieurs, de cycles universitaires ou d’écoles spécialisées. Néanmoins, on assiste aussi de plus en plus à l’émergence de consultants informatiques qui sont de vrais autodidactes et sont passionnés par les nouvelles technologies. C’est pour cela qu’il n’existe pas à proprement parler un profil type. Comme pour le marketing, étant donné l’étendue du domaine informatique, il y a de nombreux profils et spécialités différents. Un bon consultant informatique, même s’il n’a pas toutes les connaissances et le savoir-faire concernant toutes les technologies et langages informatiques ; il doit et peut avoir une bonne expertise globale actuelle et se tenir informé concernant des nouvelles tendances qui s’annoncent dans le secteur.
Une fois que vous avez les prérequis, alors comment vous lancer ?
Comment devenir indépendant en informatique ? Comment devenir freelance en informatique ? Commencez par vous poser certaines questions : quel est votre marché ? Quelle est votre spécialité ? Le projet est-il viable ? quelles sont vos motivations d’indépendance ? Est-ce le bon moment pour se lancer ? quel est le statut le plus avantageux au regard de votre situation ? Pouvez-vous bénéficier d’aides financières, d’accompagnement ?
Le travailleur indépendant est dans l’obligation de choisir un statut juridique. En règle générale, le choix du statut aboutit à la création d’une entreprise, bien que le portage salarial permette justement d’échapper à cette contrainte. Le statut juridique, quel qu’il soit, a pour rôle d’encadrer l’activité du professionnel. Il se traduit par un certain nombre de règles de fonctionnement, des avantages (sur le plan fiscal, par exemple) et des restrictions plus ou moins prononcées.
En matière de statuts juridiques, l’aspirant consultant informatique indépendant a l’embarras du choix. SASU, EURL, entreprise individuelle, micro-entreprise, portage salarial… Évidemment tous ces statuts possèdent chacun leurs atouts et leurs inconvénients. En voici une synthèse :
Opter pour le portage salarial informatique permet d’avoir la liberté de choisir ses missions et de développer sa clientèle. Le statut permet de négocier ses honoraires et les modalités de ses interventions directement avec ses clients et de s’organiser au quotidien. En outre, cela permet de bénéficier d’un ensemble complet de services pour développer son activité de consultant IT (réseau d’experts, assistance administrative, assistance juridique, comptable et formations professionnelles). Enfin et surtout, cela permet d’être affilié au régime général de la Sécurité Social, de pouvoir bénéficier d’allocations chômage en portage salarial en cas d’inactivité et de fiches de paie mensuelles… Ce qui est une sécurité et une autonomie non négligeable à considérer !
Pour réussir votre transition vers un statut de freelance en informatique, il est essentiel de bien calculer vos tarifs, afin que votre activité soit rapidement viable. Selon une étude récente du cabinet de recrutement Hays, le Taux Journalier Moyen (TJM) en informatique peut aller de 275 euros à 880 euros (hors taxes). L’écart est important car il varie selon le domaine de spécialisation, le niveau d’expérience, les technologies maîtrisées, les besoins des entreprises, l’enjeu des missions, la localisation géographique du client… De ce fait, fixer une grille tarifaire cohérente n’est pas toujours évident, surtout au lancement. Vous pouvez ainsi vous y prendre de trois manières : partir du chiffre d’affaires envisagé, se baser sur les prix du marché et/ou composer avec le budget du client. La première méthode consiste à déterminer le chiffre d’affaires idéale en prenant en compte ses diverses dépenses personnelles et professionnelles mensuelles – déplacements, matériel… Une fois ces données clairement établies, le freelance IT divise le chiffre d’affaires visés en un nombre de de jours de travail effectif. Cela lui permet ainsi d’obtenir le montant du tarif journalier à appliquer. En faisant en parallèle une étude sur les prix du marché, le freelance en informatique peut rapidement avoir une idée précise de la fourchette de prix dans laquelle il doit se situer. Cependant, attention, le but ici n’est pas de s’aligner parfaitement sur la concurrence, mais plutôt si possible de fixer un tarif un peu supérieur en ayant une vraie valeur ajoutée. Enfin, selon la typologie de clients, il est parfois judicieux pour le freelance d’en faire une force et de hausser ses tarifs à la hausse.
Si vous envisagez de devenir consultant informatique, les conseils qui suivent pourront vous aider à mieux appréhender votre métier !
Le premier conseil pour travailler comme freelance en informatique est bien évidemment d’avoir du bon matériel. Le minima est un bon ordinateur portable, des logiciels, du stockage interne… Mais selon les métiers il est souvent judicieux d’investir un peu aussi au départ et/ou au fur et à mesure dans du matériel complémentaire.
Devenir freelance, indépendant, quel que soit le domaine d’activité envisagé, c’est également être capable d’apprendre à savoir se vendre, vendre ses compétences aux prospects par ses propres moyens. Si vous n’avez pas la fibre commerciale, vous ne devez pas occulter ce point crucial.
En plus de l’aspect commercial qui est souvent un gros point noir pour un consultant qui se lance et doit faire ses preuves en tant qu’indépendant, il faut aussi savoir cadrer son champ d’expertise, être conscient de certaines de ses limites. Non seulement pour y remédier, mais pour construire son offre de services en fonction.
Comme pour tout secteur d’activité où les technologies interviennent, il est essentiel pour le freelance en informatique d’être à jour, de rester en veille sur les nouveautés et tendances au moins chaque semaine. Si pour les clients, il est difficile de s’y retrouver, vous devez en tant que spécialiste, faire le tri, garder un sens critique vis-à-vis de votre métier. Il en va de la qualité de vos prestations et de votre crédibilité en tant que professionnel indépendant.
C’est encore plus important lorsque le professionnel devient indépendant, il est également majeur de travailler son réseau. Aussi bien pour échanger avec vos pairs, que pour obtenir de nouveaux clients et de nouvelles missions. Par exemple en travaillant votre communication d’expert en informatique sur les réseaux sociaux, en ayant un site web et un blog d’entreprise, en participant à des événements networking, en échangeant avec vos contacts… Ne minimisez pas la puissance du réseau ! Surtout dans un secteur technologique. En effet, un bon réseau professionnel peut faire la différence à terme.
En tant que freelance informatique indépendant, nous ne saurions trop vous conseiller de miser sur le web ! Non seulement d’avoir un site web bien référencé pour votre activité mais également de tirer avantage des principaux réseaux sociaux – notamment LinkedIn – afin de faire connaître votre expertise au plus grand nombre ! En outre, n’hésitez pas à vous appuyer sur des outils pour être plus productif, voire automatiser certains pendants de votre gestion d’activité informatique.
Ces conseils s’appliquent aux freelances informatiques et également à bon nombre d’indépendants !
Il existe pléthore de métiers différents pour les freelances en informatique. On en donnera quelques exemples ici à titre indicatif, mais la liste est longue et même dans chaque catégorie donnée, les variations sont sans fin, ce qui donne justement à chacun la chance de se positionner au mieux.
Probablement une des fonctions les plus simples et les plus fréquentes pour un freelance. Le chef de projet intervient chez ses clients le temps d’un projet, en général de A à Z qu’il est en charge de mener à bien pour l’entreprise cliente. Il y a une vaste gamme de profils. Le « PMO » (Project Management Officer) sera plutôt en charge du suivi et de l’avancement des travaux, alors que le directeur de projet montera et animera toute l’équipe autour de lui.
Autre besoin très fréquent, le développeur écrit du logiciel, souvent selon les instructions d’un chef de projet. Les développeurs, ou « codeurs », se spécialisent par les langages de programmation qu’ils maîtrisent (C#, Visual Basic, Java, Python, Javascript…), ou par environnement technologique (Windows, Web, mobiles, Linux…). Plus leur éventail est large, plus ils sont recherchés. Le freelance multi-langages n’a guère de difficultés à trouver des missions.
Les développeurs sont aussi de plus en plus recrutés en fonction de leur capacité à travailler selon de nouvelles méthodes d’interaction avec le client final. La méthode « agile » favorise des échanges très fréquents, où le développeur travaille de façon très itérative et étape par étape, et le « DevOps » nécessite en plus une grande rigueur.
L’architecte intervient en général en début de projet pour concevoir comment les différentes technologies devront interagir, et les informations circuler, pour que le projet réponde aux attentes. C’est un rôle majeur, très recherché et qui se prête bien à un travail de freelance, allant de projet en projet et cumulant l’expérience, pour de belles rémunérations.
Avec l’explosion des problèmes de cybersécurité, les compétences dans ce domaine sont extrêmement recherchées et sont autant de possibilités pour le freelance. Il y a dans ce seul domaine de nombreuses voies, par exemple dans le « ethical hacking » qui teste la sécurité des applications, l’expertise et la configuration des nombreuses technologies du domaine (anti-virus, firewall, contrôle d’accès…) et les audits ponctuels.
En fin de projet, mais même tout au long, il y a souvent besoin d’un expert indépendant qui vérifie que toutes les normes ont bien été respectées, que la qualité prévue est au rendez-vous et que la conformité, souvent répondant à des textes très précis demandant une expertise rare, présente toutes les assurances de bonne mise en œuvre. C’est un rôle qui par ce besoin d’expertise et d’indépendance se prête spécialement bien au statut de freelance.
Une fois que le projet informatique a vu le jour, il faut parfois savoir aller sur le terrain, même dans ce monde toujours plus digital. Le technicien freelance est capable d’aller chez les clients par exemple pour diagnostiquer et réparer un problème de connexion, aider le client en direct à prendre en main l’application, ou d’autres activités de maintenance.
Outre ces profils assez classiques et que l’on retrouve sur la plupart des projets, le digital a créé le besoin de nombreuses nouvelles spécialités dont le freelance peut profiter. L’expertise dans l’analyse et la structuration des données en préparation de l’usage des technologies d’intelligence artificielle (« deep learning ») est une des plus demandées en ce moment, dans tous les domaines d’activité ou presque.
Enfin, l’informatique étant désormais bien ancrée dans toutes les entreprises ou presque, elle a ses équipes et donc ses managers en interne. Parfois, ses managers bougent, partent, changent et il y a besoin de les remplacer au pied levé. Un freelance expérimenté pourra savoir saisir ces occasions pour jouer le manager dit « de transition », où il reprend un poste d’encadrement pour quelques mois, le temps de son client trouve la personne à embaucher pour ce poste.
Enfin, avec les technologies vocales, de nouveaux métiers devraient également voir progressivement le jour.
En France, l’informatique est un eldorado pour les freelances et les indépendants. En effet, alors que l’informatique ne connaît pas encore la crise en France, il semblerait pourtant que les entreprises aient des difficultés à recruter dans ce secteur. Une aubaine pour ceux qui souhaitent devenir freelance en informatique. En 2018, le chiffre d’affaires de l’informatique en France a dépassé les 56,4 milliards, ce qui est en hausse constante depuis 5 ans ! Cette croissance s’explique notamment par la digitalisation et la robotisation de l’économie de l’hexagone, avec en tête de liste, les services liés au Cloud. En outre, avec les nouvelles lois concernant la protection de la vie privée (RGPD), les besoins ne risquent pas de diminuer… Bien au contraire ! En fait, en 2018 plus de 60 000 postes ont été créés en informatique. L’informatique se positionne ainsi comme l’un des secteurs qui créent le plus d’emplois en France aujourd’hui. Malgré cela, le secteur est en pénurie de main d’œuvre. L’informatique recrute en nombre mais ne semble plus faire rêver. C’est pour cela que 30% des recrutements en informatique sont plutôt juniors.
De ce fait, bien conscients de leur valeur sur le marché, les professionnels en informatique comptent bien tirer leur épingle du jeu. Mais ils sont encore nombreux à partir à l’étranger en quête de salaires plus attractifs.
En fait, sur les 365 000 professionnels du secteur, 31 000 travaillent en freelance. Le salaire est souvent 30% supérieur en indépendant qu’en salarié en informatique. Pour les indépendant, le cœur de leur activité est de trouver des missions. Aujourd’hui avec l’explosion du télétravail, trouver une mission en informatique n’a jamais été aussi facile !
Le métier de freelance IT est une profession qui monte en puissance. En fait, en 2019 en France, il y a plus de 930 000 freelances. Cela correspond à une hausse de 145% en 10 ans. Des grandes entreprises comme le Crédit Agricole, BNP-Paribas ou encore Cap Gemini témoignent ainsi de plus en plus de leur intérêt pour ce type de professionnels. En France, la croissance significative du nombre de freelances entre 2008 et 2018 démontre l’attractivité de ce mode de travail, surtout pour l’IT et les grandes entreprises. En effet, sur les vingt premières entreprises du CAC 40, beaucoup ont recours à des professionnels en informatique en numérique. Les grandes banques françaises mais aussi des entreprises du secteur de l’industrie comme Renault, PSA, Airbus, Dassault et Sanofi.
Contrairement aux idées reçues, les freelances ne sont plus que des profils qui effectuent certaines missions « en attendant un emploi stable », bien au contraire ! En raison de l’augmentation de la demande, ces professionnels sont de plus en plus nombreux à préférer entièrement à leur compte. En effet, en raison d’un statut qui gagne en confort et en sécurité financière, 96% des freelances en informatique et en IT aujourd’hui souhaitent bel et bien rester freelance sur le long terme. Néanmoins, cette croissance ne signifie pas le remplacement des salariés par une main d’œuvre plus flexible mais au contraire pour les entreprises de pouvoir compléter avec des compétences rares… Notamment celles des datascientists, des DevOps ou des professionnels du machine learning ! De nouvelles, nombreuses opportunités et un avenir qui se trace positivement pour les futurs freelances, indépendants en informatique !
Enfin, la société de placement Club Freelance a dressé un portrait-robot du travailleur IT indépendant en France en 2019. Plus de 8 freelances sur 10 sont des hommes. Ils exercent pour 71% depuis Paris et sa région. Le reste de la proportion vit dans des grandes villes françaises comme Lyon, Lille, Bordeaux, Marseille et Nantes. Les spécialistes SAP sont les plus représentés. Les domaines d’expertise recouvrent l’infrastructure et le cloud – à 18% -, les technologies Microsoft – 16% -, le développement web – 13% -. Dans ce contexte, il semblerait que les technologies SAP (modules SAP Finance et SAP Controlling) sont les plus plébiscitées. Suivent les langages SQL (Structured Query Language) et Java, puis les environnements de programmation Angular et Node.js.
En somme, vous en savez désormais davantage sur les différentes étapes, recommandations, compétences et possibilités concernant le fait de devenir consultant informatique indépendant. Avec notre guide, n’hésitez plus pour franchir le cap !