On a souvent tendance à opposer salariat et freelancing. Comment faire la part des choses entre la sécurité du salarié et la liberté du freelance ou encore le manque de liberté du salarié et la précarité du freelance ? Petit tour d’horizon de deux statuts que tout semble opposer. A moins que le portage salarial ne permette de concilier les atouts du salariat et du freelancing.
Le salariat, s’il est de moins en moins souvent associé à la sécurité de l’emploi, reste synonyme pour nombre d’entre nous à la sécurisation du parcours professionnel et personnel. Un salarié est embauché par un employeur pour effectuer un travail donné en contrepartie d’une rémunération. Lorsque l’on est salarié, on a tout d’abord l’assurance d’avoir un salaire qui tombe tous les mois, même quand on prend des congés. Être salarié apporte donc une grande visibilité sur ses revenus et ses conditions de vie à court et moyen terme, ce qui est très sécurisant. Un salarié bénéficie en outre d’un bon filet de sécurité en ayant une protection sociale de qualité. Grâce aux cotisations sociales versées par son employeur, tout salarié, en cas de maladie ou de perte d’emploi, a en effet l’assurance d’être aidé respectivement par l’assurance maladie et Pôle Emploi pour se sortir de ce mauvais pas. Cette sécurisation de la vie professionnelle et personnelle a en règle général comme corollaire une liberté restreinte en matière de travail à accomplir. De nombreux salariés disposent de peu de latitude pour choisir le contenu de leur travail et l’organisation de leur emploi du temps professionnel. Un salarié est ainsi à la fois tributaire de l’organisation du travail chez son employeur et des choix stratégiques effectués par sa hiérarchie professionnelle, qu’il soit d’accord ou non. Les possibilités d’évolution d’un salarié peuvent aussi parfois être limitées, à moins de prendre le risque de changer régulièrement d’employeur. C’est pourquoi de nombreux salariés, se sentant limités dans leur évolution professionnelle ou las de devoir s’adapter aux contraintes d’emploi du temps imposées par leur employeur, envisagent le freelancing. Abandonner la sécurité et le confort du salariat pour les aléas du statut de freelance n’est cependant pas chose aisée.
Le freelancing séduit tout d’abord par la liberté d’action qu’il offre dans le travail. Un freelance a en effet toute latitude pour choisir ses clients et ses missions. Si un client ou une prestation ne lui convient pas, il sait qu’il peut facilement, contrairement à un salarié faire le choix de ne pas faire perdurer son contact professionnel ou encore de réorienter son offre de services vers des missions qui l’intéressent plus. Il n’est pas assujetti à un employeur comme un salarié. Un freelance n’a donc pas de lien de subordination avec son client et a par conséquent plus de choix quant au contenu de ses missions. Cette liberté a néanmoins un prix. Choisir son travail pour un freelance implique tout d’abord de passer du temps à chercher de nouvelles mission. Contrairement au salarié qui reçoit les ordres de son employeur, un freelance doit en effet être perpétuellement en quête de nouveaux clients et de nouvelles missions pour vivre de son activité. C’est en effet le seul moyen pour lui d’avoir des rentrées d’argent régulières et de sécuriser un tant soit peu son parcours professionnel. L’irrégularité de leurs revenus oblige de plus les freelances à fournir des efforts supplémentaires en terme de planification de leurs dépenses. Un freelance doit enfin endosser certains rôles qu’un employeur réalise pour ses salariés. Il incombe en effet à un travailleur indépendant d’effectuer toues les démarches administratives liées à son activité : déclaration fiscales et sociales, versement des prélèvements sociaux. Les tâches à accomplir par un freelance sont ainsi bien plus variées mais aussi bien plus complexes que celles d’un salarié. Le freelance, quand il a un statut d’indépendant, bénéficie enfin d’une protection sociale bien moins avantageuse que celle des salariés.
Le salariat rassure par la sécurité qu’il procure, le freelancing séduit par la liberté qu’il offre. Mais n’y a-t-il pas moyen de concilier sécurité et indépendance ? Pour les personnes qui aspirent à devenir consultant indépendant tout en sécurisant leur activité professionnelle, le portage salarial est une très bonne solution. A-mi chemin entre salariat et freelancing, le portage salarial permet de bénéficier des atouts de ces deux statuts. Un freelance en portage salarial a en effet le statut de salarié. Un consultant indépendant porté a donc la même couverture sociale que tout salarié et se voit verser un salaire par sa société de portage. Une société de portage salarial facilite en effet la vie des freelances en prenant en charge toute la gestion administrative de leur activité professionnelle, de la facturation aux paiements des cotisations sociales, pour leur verser la rémunération de leur missions sous forme de salaire. Le portage salarial facilite donc l’activité des freelances au quotidien et leur donne les moyens de se consacrer à 100 % à leur activité. Avec le portage salarial, la liberté du freelance est cependant préservée. Un consultant indépendant en portage salarial se doit en effet de trouver ses clients et de négocier avec eux des missions. Lors des négociations entre un freelance et un client, la société de portage salarial n’interviendra éventuellement qu’en cas de besoin d’aide pour valider le contrat de mission. Il est de plus très facile pour un freelance de rompre le contrat qui le lie à sa société de portage salarial. Vous voulez devenir freelance en toute sécurité et vous investir à fond dans la création de votre activité professionnelle ? Vous êtes déjà freelance mais souhaitez sécuriser votre activité professionnelle ? Alors, le portage salarial peut être la solution pour atteindre vos objectifs de freelance.