Aujourd’hui, votre carnet de commandes est plein à craquer mais rien ne dit que demain, il en sera de même… Être freelance est bien souvent synonyme de revenus en dents de scie. Voici quelques conseils pour vous aider à gérer au mieux les aléas financiers du statut de consultant en portage salarial.
Première chose à faire pour gérer correctement ses finances lorsqu’on est indépendant : avoir une idée aussi précise que possible de ses besoins. Dans un simple tableau Excel, listez toutes les dépenses de la vie courante (loyer, eau, électricité…) ainsi que vos dépenses professionnelles. Selon votre statut juridique, vous aurez en effet à payer des charges liées à votre activité, comme les cotisations sociales. Pensez également aux frais comme les assurances, les taxes foncières ou d’habitation… Vous éviterez ainsi de mettre votre compte dans le rouge par manque d’anticipation. C’est d’autant plus important si vous débutez votre activité de freelance. Il est en effet alors essentiel d’avoir une idée des fonds qui vous seront nécessaires pour démarrer votre activité. Il vous faut en effet prévoir suffisamment d’argent pour faire face à vos dépenses incompressibles le temps de vous faire connaître et de lancer votre activité. Si vous avez déjà plusieurs années d’expériences, connaître vos dépenses vous permettra d’estimer la trésorerie nécessaire pour faire face à une baisse d’activité. Vous pourrez ainsi vous concentrer avec plus de sérénité sur vos missions sans être obsédé par le besoin de gagner de l’argent.
Autre point clé à sur lequel il vous faudra être attentif, vos entrées d’argent. La gestion de la facturation et le paiement de vos prestations font partie des très nombreuses tâches que vous avez à accomplir. Pour être payé en temps et en heure, il faut envoyer vos factures à temps et ne pas hésiter à relancer vos clients en cas de retard. Rares en effet sont les clients qui vous contacteront pour vous payer si vous avez du retard dans l’envoi de vos factures. Un logiciel de facturation peut vous aider à suivre l’émission et le paiement de vos factures. Vous pouvez également faire appel à une société de portage salarial pour prendre en charge toute la gestion administrative de vos clients. Via le portage salarial, vous gagnerez un temps précieux que vous pourrez consacrer à vos projets ou à votre vie privée. De plus, le portage salarial vous permet de bénéficier de l’assurance chômage, un atout indéniable en cas de coup dur. Pensez également à ouvrir un compte séparé de votre compte courant pour percevoir le paiement de vos missions. Dans de nombreuses banques, l’ouverture d’un compte complémentaire sans moyen de paiement rattaché (carte ou chéquier) est gratuite, alors autant en profiter. Vous pourrez ainsi faire parvenir votre RIB à vos clients pour être payé par virement et suivre facilement vos entrées d’argent.
Aujourd’hui, vous êtes submergé de travail, mais demain ? Un Freelance peut être en situation de précarité, lorsqu’il débute ou que les missions se font rares. Contrairement à un salarié, un indépendant ne perçoit pas de revenu fixe tous les mois. Il ne bénéficie pas non plus de jours de congés ou de RTT. Il est donc particulièrement important, lorsque vous travaillez, de mettre une partie de l’argent que vous gagnez de côté pour les périodes où les contrats se feront plus rares. Un petit matelas financier vous permettra de faire face à une baisse d’activité conjoncturelle, prévue ou non, et de repartir sur de bonnes bases lorsque le marché sera à nouveau dynamique. Sans trésorerie suffisante, une période d’inactivité prolongée peut en effet vous obliger à abandonner votre statut de freelance pour un travail salarié. Prévoir une baisse d’activité vous évitera également d’ajouter au stress du manque de travail l’inquiétude de ne pas arriver à payer ses factures. De plus, avec de l’argent de côté, vous ferez face facilement à tous les aléas matériels qui peuvent ralentir votre activité, comme un ordinateur à remplacer en urgence ou une voiture à faire réparer. Enfin, n’oubliez pas que vous travaillez aussi pour avoir des loisirs ou partir en vacances, des pauses qui vous seront nécessaires pour mener à bien votre vie trépidante de freelance.
Le sens de l’anticipation est donc essentiel pour un indépendant, et pas uniquement sur le plan financier. Même lorsque vous êtes le nez dans le guidon, que vous devez accomplir une mission particulièrement prenante, pensez toujours à la mission suivante. Dans la gestion de son temps au quotidien, il faut toujours prévoir quelques instants pour répondre à un appel d’offre, prendre des nouvelles d’un client, suivre les tendances et évolutions de son secteur d’activités… Cette surveillance active vous permettra de ne pas connaître de temps mort entre deux missions et de lisser autant que faire se peut les entrées d’argent. De même cultivez votre réseau et soyez actif sur les réseaux sociaux. N’hésitez pas à vous faire connaître et à mettre en avant vos compétences ainsi que les missions accomplies. Être visible, c’est multiplier les chances d’avoir de nouveaux clients ou de nouvelles missions.
Quel que soit le client, quels que soient l’intérêt et l’importance de la mission que l’on vous a confié, apportez toujours le même soin à votre travail. L’intérêt pour vous est double. Tout d’abord, la petite mission d’aujourd’hui peut devenir un projet d’envergure demain. Certains clients ont en effet pour habitude de tester leurs prestataires sur de petits travaux avant de leur confier des missions plus importantes ou plus régulières. De même, il pensera plus facilement à vous pour de futures missions si le travail que vous avez livré lui apporte satisfaction. Un client content n’hésitera pas non plus à vous recommander auprès de son réseau professionnel ou à témoigner de sa satisfaction sur votre site, votre blog ou les réseaux sociaux.
En résumé, la règle d’or pour gérer vos finances en cas de période d’inactivité reste l’anticipation : anticiper pour avoir toujours de la trésorerie disponible en cas de baisse d’activité, anticiper pour trouver de nouvelles missions et limiter ainsi la durée des périodes de sous activité.