Moins de stress, plus de souplesse d’organisation, un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée… Autant d’éléments qui incitent de plus en plus de français à vouloir se mettre à leur compte. Décryptage.
Devenir travailleur indépendant est un rêve que caresse un nombre croissant de français. Selon un sondage réalisé par ADP début 2016 auprès de 10 000 salariés dans 8 pays européens, plus de 53 % des français, et 68 % des européens, souhaitent en effet devenir travailleur indépendant. Les raisons de cet engouement sont à chercher dans un quotidien de salarié qui n’apporte pas assez de satisfactions et génère de la frustration… Et les moyens qui permettent d’y remédier et de mieux vivre son travail sont généralement associés à la vie de freelance.
Le niveau élevé de stress est l’un des motifs majeurs d’insatisfaction au travail. Seul un tiers des salariés français reconnaît n’être jamais stressé au travail alors que 24 % subit un stress hebdomadaire et 17 % un stress quotidien. Le stress au travail est en augmentation constante ces dernières années. Les causes de de ce phénomène sont multiples : la mise en place de nouvelles organisations au travail, une mondialisation et une concurrence croissante, un sentiment d’insécurité dû au fort taux de chômage. Certains salariés pointent aussi du doigt des charges de travail trop importantes, peu d’autonomie dans les tâches à effectuer, l’absence d’objectifs précis, la pression de la hiérarchie ou le sentiment de ne pas être reconnu pour le travail accompli. Dans ces circonstances, devenir indépendant peut être perçu comme un moyen de mieux gérer son stress, en se réappropriant le contenu de son travail ainsi qu’en reprenant le contrôle de son environnement et de son rythme de travail.
Les français sont également nombreux à être à la recherche d’un meilleur équilibre entre vie privée et vie professionnelle (29,6%) et à souhaiter des horaires plus flexibles (24,1 %). Il faut dire que le temps moyen de transport aller-retour domicile-travail, évalué à 50 minutes par jour en 2015 par le ministère du travail, ne cesse de croître, surtout dans les grandes zones périurbaines. Il n’est cependant pas toujours facile pour un salarié de négocier des journées en télétravail, plus de flexibilité dans les horaires de bureau ou le déplacement d’une réunion. Être freelance, en réduisant le temps passé dans les transports et en permettant une grande souplesse d’organisation, permet alors de mieux articuler vie professionnelle et vie privée. La grande flexibilité des horaires et la possibilité de passer plus de temps en famille ou pour des activités non lucratives font d’ailleurs partie des sources de satisfaction fréquemment citées par les travailleurs indépendants.
Parmi les principaux motifs de satisfaction au travail cités par les indépendants, on trouve également la possibilité de travailler en toute liberté et de façon autonome ainsi que d’exercer un métier intéressant et passionnant. Ces éléments sont aussi mentionnés par les salariés comme source de motivation au travail, loin devant des facteurs comme la rémunération. Or, il est rare qu’un salarié bénéficie du degré d’autonomie qu’il souhaite dans le travail qu’il accomplit, que ce soit dans son organisation ou dans son contenu. Pour de nombreux salariés qui se sont mis à leur compte, devenir indépendant permet de se recentrer sur un métier qui les passionne et de mieux valoriser leur expertise. Autre frein à l’épanouissement professionnel signalé par les salariés, le fait de devoir suivre les process propres à l’entreprise, ce qui peut se traduire par une certaine routine quotidienne. Là encore, devenir freelance est une manière d’échapper à la monotonie dans le travail. Chaque client a sa propre manière de fonctionner, ce qui représente autant de façons différentes d’aborder votre métier.
Le sondage réalisé par l’ADP met ainsi bien en évidence les aspirations des salariés pour améliorer leur quotidien au travail. Plus d’autonomie, de souplesse, de reconnaissance, un meilleur équilibre avec la vie privée… Autant de critères qui sont perçus comme étant l’apanage des indépendants. Cependant, si nombre de salariés français rêvent de devenir freelance, peu d’entre eux souhaitent exercer leur métier hors de nos frontières. 46 % des sondés indiquent en effet ne pas être intéressé par un travail à l’étranger. Un paradoxe lorsque l’on sait que freelance est pour beaucoup synonyme de liberté. Peut être faut-il y voir le reflet de l’importance accordée par les salariés à la qualité de leur environnement et de leur outil de travail. Pour 30 % des personnes interrogées par l’ADP, la lenteur de leur outil de travail, l’ordinateur, est source de frustration. Il faut aussi avoir en tête que travailler en freelance de l’étranger nécessite beaucoup d’organisation en amont, pour être sûr par exemple d’avoir une connexion internet suffisante, et sur place, pour caler ses horaires sur ceux de ses clients.
Si beaucoup de salariés français souhaitent devenir indépendants, ils sont peu à franchir le pas pour se mettre à leur compte. Les freins à la création de sa propre activité sont en effet nombreux. La liberté du freelance s’accompagne ainsi d’un sentiment d’insécurité, lié à des revenus fluctuants et incertains et à la perspective de ne pas avoir le filet de sécurité de l’assurance chômage. Être indépendant, c’est aussi prendre en charge des tâches que l’on ne gérait pas auparavant : créer sa structure juridique, être son propre commercial, se charger de la gestion administrative. Pourtant, une solution existe pour devenir travailleur indépendant en toute sérénité et sécurité : le portage salarial. Faire appel à une société de portage salarial permet en effet de se lancer en tant qu’indépendant sans création de sa propre société et en bénéficiant de l’assurance maladie et de l’assurance chômage comme tout salarié. Une société de portage salarial se chargera aussi de toute votre gestion administrative, ce qui vous laissera plus de temps pour démarcher vos clients et réaliser vos missions. Des arguments qui donnent envie de passer du rêve à la réalité, non ?