Pour certaines mamans, l’arrivée d’un enfant au foyer a déclenché l’envie de se mettre à son compte. Dans d’autres familles, papa est freelance et joue un rôle actif auprès de bébé. Être freelance quand on est jeune parent offre bien des avantages mais il y a des règles à respecter pour que tout se passe au mieux.
Lorsque l’on est jeune parent, on a envie de consacrer plus de temps à son enfant, d’avoir le plaisir d’aller le chercher à l’école, de pouvoir le garder à la maison sans contrainte s’il est malade… Le premier avantage cité par les jeunes parents freelance est la liberté et la souplesse dont ils bénéficient pour organiser leur quotidien et mieux s’occuper de leurs enfants. Finis les horaires de bureau contraignants, les temps de transports qui n’en finissent pas, les réunions imposées à des heures tardives… Travailler à la maison ou dans un espace de coworking proche de son domicile permet tout d’abord d’avoir plus de flexibilité. Rien ne vous empêche par exemple de travailler tôt le matin ou tard le soir pour avoir du temps libre en journée. Certains indépendants choisissent aussi de travailler plus intensément certaines semaines pour pouvoir s’occuper des enfants pendant les vacances scolaires. Si vous êtes à votre compte, il vous sera plus facile de déplacer une réunion pour pouvoir vous occuper d’un enfant malade.
Les parents freelance apprécient également de pouvoir gérer avec plus d’efficacité les tâches du quotidien. En étant à la maison, un travailleur indépendant peut par exemple lancer une lessive, tout en étant à son bureau. Mieux concilier vie professionnelle et vie de famille permet enfin une meilleure gestion de la fatigue. Si votre petit dernier vous réveille la nuit, vous pourrez vous accorder plus facilement un temps de repos en journée si vous êtes consultant indépendant.
Il y a néanmoins certains points à respecter pour réussir sa vie de parent freelance. Oubliez tout d’abord les photos que vous trouverez un peu partout sur internet montrant une jeune mère ou un jeune père épanoui, un bébé sur les genoux et les yeux rivés sur un écran d’ordinateur. La gestion des enfants est un travail à plein temps. A moins d’avoir des enfants très très sages et des bébés gros dormeurs, il est difficile de se concentrer sur votre travail de freelance tout en s’occupant des enfants. Si votre enfant n’est pas scolarisé, l’idéal est de le faire garder à l’extérieur de votre domicile, dans une crèche ou chez une nounou. Vous éviterez ainsi les cris et les pleurs intempestifs pendant que vous êtes au téléphone avec l’un de vos clients ou que vous essayez de vous concentrer sur un travail urgent. Aller chercher les enfants à l’école ou à la crèche rythmera de plus votre journée, ce qui peut être un atout si vous êtes de nature désordonnée. Lorsque vos enfants seront plus grands, vous pourrez leur faire comprendre que lorsque papa ou maman travaille à son bureau, il faut le laisser tranquille. Si vous le pouvez, réservez également une pièce de votre habitation à votre activité indépendante, pour éviter que des petites mains curieuses viennent fouiller dans vos papiers professionnels. Si vous travaillez dans une pièce commune de votre logement, le salon par exemple, attention à ne pas laisser traîner vos affaires !
Quel que soit son statut, un travailleur freelance a droit à des congés maternité et paternité, pour peu qu’il ait suffisamment cotisé avant la naissance. Il y a tout de même des différences de taille entre les régimes et selon le secteur d’activité. Les mamans micro-entrepreneuses au RSI bénéficient ainsi de congés maternité bien moins intéressants que leurs homologues salariées. Les mamans dépendant du RSI qui ont une activité faible peuvent ainsi espérer 1146 euros pour 44 jours d’arrêt, 1536 euros pour 59 jours et 1927 euros pour 74 jours. On est loin des 16 semaines d’arrêt et du maintien de salaire des femmes salariées. A cela, s’ajoute souvent le fait qu’une maman freelance hésite à prendre un congé maternité trop long, de peur de perdre des clients ou d’avoir du mal à redémarrer son activité au moment voulu.
Les parents freelance peuvent également prétendre à un congé parental total ou partiel durant les premières années de leur enfant. Ils percevront alors une allocation versée par la CAF indépendamment de leurs revenus, le CLCA (complément de libre choix d’activité). En contrepartie, ils doivent s’engager à ne pas travailler pendant leur congé parental, comme les salariés. La CAF peut également fournir d’autres aides aux jeunes parents, quel que soit leur statut indépendant ou salarié, sous forme par exemple d’une aide humaine à domicile.
Pour le jeune parent travailleur freelance, le portage salarial peut être une alternative très intéressante au statut de micro-entrepreneur ou d’indépendant. Le portage salarial permet en effet de sécuriser ses revenus, un atout bien séduisant quand on a charge de famille. Le freelance en portage salarial cotise en effet au régime général de la sécurité sociale et à l’assurance chômage. Il bénéfice donc des mêmes avantages que les salariés en terme de congés maternité ou d’arrêt maladie et peut prétendre à des indemnisations en cas de perte d’activité.
Les indépendants qui y ont recours apprécient également les facilités que leur offre le portage salarial dans la gestion de leurs revenus. La société de portage salarial prend en effet en charge toute la gestion administrative de vos missions : facturation, contrat, déclaration et paiement des différentes cotisations. Elle vous permet également d’avoir des entrées d’argent régulières en vous procurant une avance sur salaire. Le portage salarial permet donc au freelance de consacrer plus de temps à son travail et à sa vie de famille tout en lui offrant plus de sécurité dans ses revenus. Des atouts particulièrement intéressants pour conjuguer avec bonheur votre vie de freelance et de jeune parent.