Le monde professionnel va dans les prochaines années connaitre un remaniement remarquable. En cause, la génération Z qui va entrer sur le marché du travail, avec ses habitudes de vie, sa vision 2.0 et ses besoins de liberté et d’indépendance. Mais qui sont ces jeunes travailleurs de demain et quelles sont leurs attentes professionnelles ?
La génération Z regroupe les jeunes d’aujourd’hui, compris entre 5 et 20 ans. Bien souvent, elle est définie comme étant les Millenials 2.0. Et pourtant contrairement à ses aînés, cette jeune génération détient des habitudes de vie bien différentes, où l’évolution des communications 2.0 n’est pas le seul changement notoire.
La différence est d’ailleurs beaucoup plus flagrante dans la vie professionnelle et dans les opportunités de carrière. Les Millenials ont été, en effet, confrontés à une expansion économique notoire, où les perspectives professionnelles sont limitées et où les qualifications n’ont finalement que peu de valeur sur le marché du travail. En revanche, la génération Z vit dans la récession et se veut plus lucide. Cette prise de conscience est une des raisons pour lesquelles la nouvelle génération de travailleurs optera sans nul doute pour le travail indépendant, où l’absence d’encadrement hiérarchique minimise les risques de promesse non tenue et où l’évolution de carrière repose sur ses seuls acquis et compétences.
La génération Z est une génération connectée et dont le quotidien est basé sur la rapidité de l’information et de la communication. En effet, elle grandit dans un monde où les réseaux sociaux ont toujours été présents, l’ont accompagnée tout au long de sa vie personnelle et continueront de le faire dans son parcours professionnel. Pour les jeunes d’aujourd’hui et professionnels de demain, l’accessibilité à l’information est acquise. Certes, on reproche souvent à Facebook, Twitter, Instagram et autres outils de communication sociale l’absence même de communication, étant donné que tout repose finalement sur de petites notifications. Toutefois, les réseaux sociaux et les sites communautaires permettent l’échange et le partage, sans qu’il soit nécessaire de construire des relations solides avec tous les contacts. Et bien entendu, cette capacité de préserver son intimité tout en restant ouvert au monde dans sa vie privée coïncide parfaitement avec les enjeux du travail indépendant.
Etant hyper connectés, les jeunes d’aujourd’hui sont faits pour la vie de freelance. Néanmoins, la génération Z a pris l’habitude de vivre avec, pour se former et pour s’informer. Plus autodidacte que ses aînés, elle détient plus d’assurance pour progresser et pour concrétiser ses objectifs de carrière. D’ailleurs dans cette envie de non conformisme, elle n’hésitera pas à se lancer dans des projets novateurs, presque inattendus.
La compétitivité est le propre de la génération Z. Persuadée que le génie est en chacun, celle-ci voit dans le statut de freelance, une opportunité pour être à la hauteur, tout simplement parce qu’un autre jeune de son âge, de son milieu ou de son niveau intellectuel a déjà fait ses preuves. C’est une des raisons pour laquelle les marques et les étiquettes n’ont plus de réel intérêt pour les jeunes d’aujourd’hui. Pour la génération Z, les Success Story des géants et des leaders mondiaux sont des histoires comme tant d’autres, qu’elle pourrait reproduire à l’infini, un tant soit peu qu’on lui donne les moyens – une connexion Internet et un ordinateur portable – pour agir à son rythme. D’ailleurs, les mêmes réussites, voire de plus grande envergure, ne cessent d’être vécues par des start-up créés dans un garage, dans une chambre universitaire ou dans le grenier de la maison familiale, sans bureau d’études ni cabinet de recherches et de développement !
Outre l’esprit de challenge, la génération Z se distingue, aussi, par sa prudence financière. Et pour cause, les jeunes de cette génération ne veulent surtout pas revivre l’expérience des Millenials, lesquels avec leurs diplômes en poche n’ont eu d’autre choix que de retourner vivre chez les parents faute de travail. Dans une étude menée aux USA, 66% des jeunes de cette nouvelle génération se préoccupent du surendettement lié au financement des études à crédit. C’est la raison pour laquelle le travail indépendant, ainsi que la formation professionnelle et autodidacte qui y est rattachée figurent parmi les priorités de carrière des jeunes d’aujourd’hui. Conscients que l’emploi n’est pas un dû et qu’il faut lutter pour survivre, ces derniers n’ont confiance qu’en leur monde connecté où les moyens de communication évoluent à grande vitesse.
L’évolution du Big Data, l’accessibilité à l’information et la facilité de la communication 2.0 font que les jeunes de la génération Z sont habitués à vivre dans leur bulle. Ayant à portée de main tout ce qui contribue à leur bien-être, ils ont pris l’habitude de ne se soucier que très rarement de l’évolution de leur société, tant que cela ne concerne pas leur propre monde. Cette indépendance de vie correspond parfaitement aux enjeux du statut professionnel de freelance, où les codes de la vie en société se résument à des échanges rapides, à une gratification instantanée et où seul l’essentiel mérite d’être dit. Bien entendu, une telle attitude ne trouvera pas sa place dans le salariat, d’où une insatisfaction chronique professionnelle constatée chez les jeunes salariés qui ne peuvent pas s’émanciper dans leur travail.
Conscients que dans la vie il y a des perdants et des gagnants, les jeunes de la génération Z ne sont pas simplement traversés par des désirs de liberté et d’indépendance. Sachant qu’ils peuvent avoir une réelle influence sur leur société, ils sont capables de créer leur propre marque dans le confort de leur canapé, avec comme principale gratification une approbation virtuelle en quelques clics.