Démarrer en tant que consultant est une démarche complexe. Entre les objectifs à atteindre, les recherches de prospects, la satisfaction des clients, la gestion financière et logistique… les consultants sont si submergés, qu’ils ne trouvent plus le temps pour se former. Parallèlement, les besoins des clients sont évolutifs tout comme les technologies et les méthodologies utilisées, de telle sorte que les acquis d’aujourd’hui peuvent être obsolètes dès demain. Comme la première ressource de compétence, d’expertise et de savoir-faire du consultant est lui-même, la mise en place d’un programme de formation régulier s’avère incontournable. Explication sur l’utilité des formations professionnelles et les techniques efficaces en matière d’autoformation.
Être consultant est un métier d’avenir. Ceux qui choisissent de se lancer à leurs comptes se fixent des objectifs sur le long terme et s’attendent à une pérennité de leurs activités. Avec l’évolution du marché d’une part et avec la pression de la concurrence d’autre part, il est alors vital pour un consultant de toujours se remettre en question.
Un programme de formation vise deux objectifs : d’un côté l’amélioration des compétences et de l’autre, la crédibilité du prestataire auprès de ses clients. Il permet, en effet, de véhiculer une image d’expert tout en offrant une valeur ajoutée aux prestations proposées. Ce faisant, le consultant peut s’offrir des raisons supplémentaires pour valoriser ses offres, voire pour facturer plus que la concurrence.
L’autoformation est un des aspects du professionnalisme d’un consultant. En effet, elle est à la base des aptitudes attendues chez un expert. On reconnait un bon consultant par sa curiosité, sa rigueur et sa capacité à anticiper les nouveautés du marché. Effectuer une veille de son activité lui permet de se démarquer. Sans formation ni remise en question, il ne peut pas non plus développer sa créativité. Un consultant qui se repose uniquement sur ses acquis peut être rapidement dépassé par les tendances alors que ses clients s’attendent à l’innovation pour pouvoir se démarquer du marché concurrentiel sur lequel ils souhaitent se positionner.
Pour réussir en tant que consultant, il est indispensable « d’investir » sur soi-même. Parce qu’il choisit de se lancer en indépendant, le consultant ne peut s’appuyer que sur ses propres compétences et sur son professionnalisme. Malheureusement pour bon nombre de consultants, il est souvent plus évident d’acheter un ordinateur ou un outil dernier cri, plutôt que de prendre le temps de se former. L’un comme l’autre sont certes nécessaires. Mais si le matériel peut être rapidement obsolète (tôt ou tard un concurrent optera pour un modèle encore plus high-tech), la formation garantit, en revanche, le processus de progression sur le long terme.
Il est vrai qu’il est relativement difficile de mesurer le retour sur investissement d’une formation. Toutefois, les consultants sérieux s’accordent à dire qu’une veille sur son métier et son environnement de travail est synonyme d’expertise. Le pire c’est qu’en recourant à des techniques démodées, un consultant pourrait même être dépassé par ses propres clients, plus à la page des tendances du marché que lui. Dans un contexte professionnel où tout évolue à une vitesse grand V, la mise en place d’un planning de formation périodique est au cœur des impératifs.
Pour que la formation ne soit pas vue comme un fardeau psychologique ni une perte de temps, il est judicieux d’opter pour un programme d’une durée relativement courte, mais avec des objectifs bien précis. Une fréquence de 1 heure par semaine est un bon début. Cela étant, veillez à ce que la formation soit partie intégrante de votre emploi du temps. Pour ne pas laisser votre esprit vagabonder durant la séance, il est également conseillé de vous fixer des objectifs mensuels et de définir le domaine précis dans lequel vous envisagez de vous améliorer. Ainsi, il vous sera plus facile de ne pas vous perdre dans le lot d’informations mis à votre disposition.
Suivre une formation est une chose, se former correctement en est une autre, surtout si l’on choisit l’autoformation. Pour vous orienter et gagner en autonomie et en compétence, les réseaux professionnels sont incontournables. Travailler en indépendant ne signifie pas que vous devez vous isoler. Bien au contraire, il est vital de vous entourer de vos pairs, mais aussi des professionnels issus de domaines qui ne sont pas nécessairement le vôtre. Il existe sur Internet des plateformes de coworking, visant à améliorer les échanges entre les professionnels. Les réseaux d’entreprises, les sites communautaires et les forums divers sont des sources de formations officieuses qui peuvent rapidement enrichir votre environnement professionnel.
Internet est un filon intarissable de nouvelles informations. C’est un moyen inévitable pour apprendre rapidement, gratuitement et efficacement. Les MOOCs et les tutoriels abondent pour permettre aux indépendants de maîtriser toutes les techniques et les outils instantanément. Basés sur le partage et l’échange, ces moyens d’apprentissage sont rigoureusement suivis par des professionnels de tous les secteurs d’activité, les mettant à un niveau relativement similaire de savoir-faire et de compétence.
Par ailleurs, la formation s’acquiert avec l’expérience. Bien souvent, les consultants font l’erreur de se confronter à un domaine dont ils ont l’habitude de gérer et de ne jamais sortir de la zone de confort qu’ils se sont fixés. Ils ont tendance à créer une ambiance « cocooning » de travail, où les problèmes sont les mêmes et où les solutions sont du déjà vu et revu. Si ce n’est pas stressant en soi, cela peut rapidement dévaloriser l’expertise aussitôt qu’il y a des changements dans les données… Pour répondre créativement aux attentes de vos clients, une connaissance multisectorielle est un bagage à ne pas négliger. Vous gagnerez ainsi en polyvalence et en nouvelles connaissances, indispensables pour le futur.
Enfin, la formation n’est pas une finalité. C’est un moyen pour s’améliorer. Par conséquent, elle doit être couplée avec une pratique immédiate pour être pleinement efficace. Le mieux est alors de mettre en pratique les connaissances acquises et de les passer de statut de théorie à celui de réalité professionnelle.