Réduire les coûts du changement et placer le client au centre des démarches et des personnes. Ce sont les principaux objectifs de la nouvelle méthode gestion de projet appelée « Agile ». Alors, en quoi consiste-t-elle et quels sont ses avantages par rapport aux méthodes classiques de gestion de projet ?
Bon nombre d’entreprises ou de consultants en portage salarial ont abandonné les approches classiques de gestion de projet, car elles présentent des failles. Dans les méthodes traditionnelles, appelées « waterfall », tout est planifié avant le début du projet. Une fois que le cahier des charges est créé et le contrat signé, les développeurs doivent livrer ce qui est déjà prévu. L’inconvénient, c’est que l’approche classique ne tient pas compte des aléas et imprévus. Les développeurs doivent respecter ce qui est mentionné dans le contrat, même si les conditions du marché changent et que les objectifs évoluent. Et si le projet doit être modifié suite à un contexte concurrentiel différent, on est obligé d’accepter des retards et des dépassements de coûts. Il en est de même lorsque votre organisation requiert de nouvelles fonctionnalités. Justement, prévoir tous les aspects de la production engendre souvent des pertes de temps et aussi des frustrations, puisque des imprévus peuvent toujours survenir.
La méthode agile s’est beaucoup développée aujourd’hui et est bien adoptée dans de nombreuses sociétés de service ou agence web et même par les consultants. En effet, elle n’apporte aucun résultat si elle n’est pas suivie à la lettre. Il faut donc respecter toutes les étapes avant de pouvoir porter ses fruits. Contrairement aux approches traditionnelles, la gestion de projets agile propose une vérification régulière de l’évolution du projet. Le principe consiste donc à le morceler en plusieurs étapes. Chacune doit mener à l’atteinte d’un but final. Au lieu d’essayer de tout prévoir et consacrer beaucoup de temps à la planification, il suffit de se fixer un objectif plus modeste, réalisable dans un délai plus court. Et la suite se fera en fonction des résultats obtenus. Dans le cas d’un développement de logiciel, il appartient au client de transmettre aux développeurs sa vision du produit avec la liste des fonctionnalités envisagées. Il communique donc directement avec l’équipe ou le consultant; ils étudient ensemble le coût de chaque fonctionnalité pour parvenir au budget approximatif final total. Pour cette raison, on pense plutôt « produit » que « projet », d’où l’appellation « gestion de produit » au lieu de « gestion de projet ». A noter que les méthodes agiles sont aujourd’hui intégrées dans les programmes des universités et les écoles.
Ces méthodes agiles sont très répandues actuellement et on enregistre plusieurs variantes jusqu’au début des années 2000. Convaincues qu’une uniformisation était nécessaire, 17 grandes figures du développement logiciel avaient convenu aux USA en 2001 de définir les principes généraux qui devaient régir ces méthodes agiles. En effet, celles-ci exigent que le client s’implique un peu plus pour permettre une meilleure réactivité des développeurs et répondre à ses demandes. Des valeurs fondamentales sont évoquées : la collaboration, l’équipe et l’acceptation du changement. Satisfaire le client est ainsi devenue une priorité. Pour y parvenir, l’équipe doit s’impliquer entièrement. Elle doit être en mesure de réagir rapidement face aux imprévus, aux changements exigés par le client.
L’adoption de cette méthode est comparable à une visite de chantier, à savoir inspection du travail réalisé, rectification si nécessaire, fixation d’un nouvel objectif. En procédant ainsi, il est possible de modifier ses objectifs et son budget en fonction de l’information disponible à chaque étape. Concrètement, vous envisagez par exemple de réduire de 50 % le temps de traitement d’une demande de client à l’aide de votre nouveau logiciel. Si à une étape, vous en êtes à 40 %, il est peut-être plus judicieux de déjà se pencher sur un autre aspect à améliorer au niveau du logiciel au lieu de se consacrer uniquement au 10% restants. Avec les approches classiques, les développeurs n’ont qu’à respecter le cahier des charges. Mais avec les méthodes agiles, vous pouvez ajuster vos plans et affecter vos ressources à un autre aspect du projet.
Plusieurs outils d’aide à la gestion d’une équipe « agile » ont été créés depuis, comme IceScrum, Agilefant, XPlanner, Agilo, ou encore eXPlainPMT. A ce propos, le JIRA figure parmi les plus récents avec l’avantage d’être facile à utiliser et convient bien à « tout le monde », même aux débutants. Celui-ci permet :
Par ailleurs, un outil comme PMTool offre un vaste choix de rapport dans une interface simple et très complète. Ainsi, les développeurs en disposent pour saisir la feuille de temps et rendre compte de leurs activités. Il met également à disposition un tableau personnalisable permettant à l’utilisateur d’avoir sous ses yeux des indicateurs pour assurer le suivi du projet. Ainsi, les incidents seront gérés aisément.
Les approches agiles redonnent le contrôle au client, tout en responsabilisant les parties prenantes. Elles permettent de :
Cette méthode permet de se focaliser sur les objectifs stratégiques, avec des balises financières. Au lieu de demander plus d’argent pour continuer le projet, cette démarche fait marcher les fonctionnalités du logiciel. Elle permet ensuite d’approfondir au fur et à mesure des ressources disponibles. Bref, l’approche agile souligne l’importance de s’adapter au changement, et même de créer un environnement encore plus favorable. Elle n’est plus une option, mais désormais une nécessité dans notre époque où la vitesse et la flexibilité sont devenues les maîtres mots dans les gestions de projets.