Freelance, télétravailleur, les termes sont nombreux pour désigner les personnes ayant le statut de travailleur indépendant en France. Concrètement, ces gens ne font pas partie du salariat mais fixent des honoraires de prestation pour rémunérer leur travail. En 2014, Hopwork (plateforme de mise en relation des freelances et des entreprises) estimait à 700 000, le nombre de travailleurs indépendants en France.
La tendance s’annonçait déjà vers les années 2000 pour le secteur tertiaire, où le développement des services a été accéléré par l’expansion d’Internet. Les travailleurs à distance ont simplement besoin d’un ordinateur et d’une connexion. Les contraintes rencontrées pour se rendre au travail (transport, repas, heures de lever et de coucher…) hors de chez soi sont totalement résorbées.
Cela répond aussi à la faculté pour le travailleur indépendant de ne plus passer par les demandes ou offres d’emploi, et autres régimes spécifiques du marché salarial. Tandis que les licenciements pour des raisons économiques menacent toujours le salarié, le freelance a devant lui des entreprises prêtes à payer une intervention ponctuelle, flexible et à bon rapport qualité-prix, pour améliorer ses résultats. Entre 2000 et 2013, le nombre de consultants indépendants (freelance, sous-traitants et auto-entrepreneurs) a augmenté de 85% en France.
S’établir comme freelance répond aussi à une vie plus active : travailler aux heures que l’on veut, à l’endroit que l’on veut, pourvu que l’ordinateur et la connexion soient là. Selon une étude menée par Hopwork, il s’agit de la principale motivation des travailleurs indépendants. C’est le cas notamment pour 69% d’entre eux, tandis que pour 9% de Freelance, ce choix a été motivé par la « force des choses » (difficulté à trouver un emploi, chômage économique, licenciement après une longue carrière,…). C’est par exemple le cas pour les webdesigners.
Bien entendu, d’autres raisons expliquent la montée exponentielle du travail en freelance de ces dernières années : avoir le temps de se former pour se perfectionner et s’épanouir, se défaire des contraintes hiérarchiques… Et pour 46.6% des interrogés, ce nouveau système de travail leur permettent de gagner bien plus que ce qu’ils touchaient dans le cadre de leur CDI.
Il y a certaines limites au travail indépendant : la précarité. En effet, le freelance ne peut s’assurer d’avoir un revenu régulier et suffisant, puisque celui-ci est tributaire des contrats de prestations qu’il conclura. La pérennisation d’une activité indépendante dépendra donc d’une stratégie sur plusieurs fronts (prospection, promotion, qualité de service et fidélisation des clients…) et pas uniquement sur la production. D’après les chiffres 2012 de l’INSEE, moins de 10% des 328 000 auto-entrepreneurs enregistrés généraient un revenu supérieur au Smic.
Heureusement, il est possible aujourd’hui d’opter pour le portage salarial. Ce dispositif réglementé permet aux travailleurs de tout âge et de tout horizon de devenir employé d’une société de portage et d’exercer son métier comme un travailleur indépendant (liberté dans la gestion du timing, des termes de l’exécution des missions et des tarifs…) tout en bénéficiant des avantages d’un salarié en CDI (sécurité sociale, retraite, prévoyance, assurance chômage…), mais pas seulement. Chez ABC Portage par exemple, en tant que salarié porté, vous êtes dispensé des contraintes administratives et comptables et vous bénéficiez également d’un accompagnement personnalisé, pour la progression à long terme de votre activité (formations, coaching, suivi et conseils, aide à la prospection, etc.).
Crédit photo : pixabay.com