Un manager de transition met son expertise et son expérience de manager aux services d’une entreprise pour une durée limitée.
Il intervient dans le cadre de projets bien précis avec un objectif clair à atteindre sur la période, généralement pour amorcer ou accompagner une phase de changement.
Propice à la conjoncture et aux évolutions actuelles où l’urgence est devenue la norme et où les entreprises confrontées à des problématiques de plus en plus pointues recherchent davantage de souplesse et de rapidité, le management de transition est devenu une véritable opportunité, principalement pour les seniors.
Avec une croissance de 20% par an en moyenne, le management de transition confirme son statut de marché de niche particulièrement prometteur en France qui devrait dépasser les 400 millions d’euros en 2013 d’après les études menées par Xerfi, médiateur du monde économique.
Mais quel est donc ce métier ? Qui peut devenir manager de transition ? Comment se lancer ? Quels sont les secteurs porteurs et sous quel statut peut-on exercer ?
Les entreprises ont recours à un manager de transition lorsqu’elles ont un besoin urgent de compétences précises qu’elles n’ont pas en interne ou pour des raisons de transparence.
Concernant toujours un projet de changement stratégique au sein d’une entreprise, les missions les plus courantes du manager de transition sont : le lancement de projet stratégique, le changement lié à une fusion ou une acquisition, l’amélioration de la performance opérationnelle d’un site industriel, l’ouverture d’une filiale à l’étranger, le lancement d’une nouvelle marque…
En période de crise, le manager de transition se voit confier des missions dites de « sauvetage » : lorsqu’il s’agit par exemple d’un licenciement ou décès du PDG ou encore d’une activité en déclin.
Son statut d’indépendant et son objectivité lui permettent également de mener à bien des missions délicates visant à réduire les coûts de l’entreprise telles que la mise en œuvre de plans sociaux (gestion des licenciements économiques), l’optimisation de la trésorerie et financement du BFR, la chasse aux gaspillages…
Dans la majorité des cas ce sont des PME et multinationales qui font appel au manager de transition pour bénéficier de son expertise de manager confirmé, de sa capacité à faire face à l’urgence de la situation et pour la mise en œuvre d’un projet complexe .
Plutôt que d’avoir simplement un rôle de conseil, le manager de transition est opérationnel. Il a la responsabilité et la gestion d’une entreprise ou d’un projet à part entière.
Il intervient le plus souvent dans les secteurs d’activité :
Seniors expérimentés au savoir-faire reconnu, le manager de transition a plus de 45 ans, le plus souvent entre 55 et 65 ans.
En plus de son expertise acquise tout long de sa carrière professionnelle, il doit posséder quelques qualités managériales telles que l’autonomie, une bonne capacité d’intégration pour mener à bien des missions au sein de l’entreprise pouvant aller de quelques mois à 5 ans.
Il doit également faire preuve de leadership dans le cas où il aurait la tâche de diriger, challenger des équipes sur un nouveau projet. Il doit savoir être à l’écoute tout en étant humble et ferme.
En tant que dirigeant exécutif au sein de l’entreprise, le manager de transition doit avoir une totale mobilité géographique et maîtriser l’anglais.
Cadre quinquagénaire à quelques années de la retraite avec une expérience professionnelle de 10 à 20 ans désirant augmenter sa rémunération et souhaitant terminer sa vie professionnelle en beauté afin de valoriser son expérience.
D’après le guide management de transition :
Le manager de transition, mandaté par la direction, peut effectuer la mission qui lui ai confiée sous différents statuts de travailleur indépendant (comme le consultant). Il a la possibilité de créer une entreprise individuelle, fonder une SARL-EURL, devenir auto entrepreneur. Il peut également passer par l’intérim, des cabinets spécialisés ou encore le portage salarial.
Le portage salarial est l’un des statuts les plus utilisés par le manager de transition et pour cause, il est particulièrement adapté au métier.
Dans le cas où un manager de transition se voit confier une mission à laquelle il ne s’attendait pas et a ni structure déjà mise en place ni l’envie d’effectuer les démarches pour en créer une, le portage salarial s’avère être une solution qui va lui permettre d’ exercer son activité sans créer de structure juridique et qui va de plus répondre au caractère d’urgence de la demande puisque l’intervention peut-être formalisée sous 48h.
En portage salarial, le manager de transition a le statut de salarié lui permettant de bénéficier de la protection sociale correspondante : assurance chômage, retraite, prévoyance…
Cependant il reste autonome et gère son temps (ses clients, prospects) comme il le souhaite.
La société de portage facture les honoraires du manager de transition auprès de son client et lui reverse ensuite ses revenus en salaire.
Un conseiller personnalisé prend en charge le dossier du manager de transition et gère ses tâches administratives et comptables à sa place (facturation, DUE, gestion des frais…) lui permettant de se concentrer entièrement sur sa mission.
Patrice D.
« A l’aube de mes 55 ans, j’ai décidé de donner un nouveau tournant à ma carrière professionnelle, j’avais besoin de changement, de nouveaux challenges. Devenir manager de transition est un choix que je ne regrette pas, cela me permet de valoriser mon expérience de DAF acquise pendant ces 30 dernières années, au sein d’entreprises et de secteurs divers. Ce qui est stimulant, c’est bien cette variété dans les missions qui me sont confiées, c’est très enrichissant. J’exerce cette activité en portage salarial, un statut souple me permettant de conserver en plus le statut de salarié ».
Pour conclure, le manager de transition est devenu un métier à part entière, généralement un choix de carrière lors de son parcours professionnel.
Il comprend un certain nombre d’avantages :
Certaines caractéristiques du métier peuvent aussi s’avérer contraignantes :