Votre décision est prise : vous allez signer votre lettre de démission en tant que salarié pour commencer une nouvelle carrière de freelance. Il est alors temps de vous focaliser sur l’essentiel : le lancement de votre projet. Comment faire et par où commencer ? Etant seul décisionnaire de votre avenir professionnel, il est capital de partir sur les bonnes bases pour ne pas faire partie de ces centaines de freelance qui se perdent sur le marché chaque année…
Eviter les erreurs du débutant
Se lancer sans étudier la viabilité de son projet
Les motivations des travailleurs indépendants peuvent varier selon les attentes, les objectifs et les rêves de chacun. Mais peu importe les raisons qui vous poussent à choisir ce statut, la pire des erreurs à éviter est de vous lancer tête baissée, sans effectuer une étude du marché. En effet, se mettre à son compte est une aventure passionnante. Mais c’est aussi un parcours professionnel avec des risques d’échec non négligeables.
Pour que votre étude du marché soit la plus fournie possible, il est essentiel d’établir un brief marketing détaillé. S’il est vrai que le travail en freelance est un moyen pour concrétiser vos rêves d’entrepreneuriat, il ne faut pas perdre de vue que votre « success story » dépend exclusivement des attentes de vos clients. En optant pour le travail indépendant, n’oubliez pas que les idées sont certes les vôtres, mais leurs réalisations dépendent de votre clientèle. Par conséquent, votre stratégie de communication devra être orientée vers vos clients et non pas vers vos propres motivations dans le projet !
Ne pas confondre vitesse et précipitation
Une autre erreur connue des débutants est celle de fixer « la barre trop haute », puis de la baisser avec le temps. Le travail en freelance suppose une progression de carrière et non une diminution de la valeur ajoutée des offres. Il se peut qu’après quelques mois d’efforts à prospecter sans grand résultat, le freelance vient à privilégier la gratuité des offres pour avoir les faveurs de ses prospects. Malheureusement, une telle démarche a un effet négatif sur le long terme. Non seulement le client gardera cette habitude de profiter des services non payants, mais surtout cela a l’effet de dévaloriser votre travail. L’idéal, c’est plutôt de fixer une grille tarifaire raisonnable, puis de facturer un supplément selon la complexité du projet ou la valeur ajoutée de vos offres, plutôt que de casser les prix à la moindre objection de la part des clients et prospects.
Ne pas s’isoler mais savoir s’entourer
Une erreur classique du freelance, c’est aussi celle de s’isoler. Avant de vous lancer comme le freelance, pensez à travailler votre réseau. Cela vous permettra d’avoir une base de données de contacts exploitable, bien avant le lancement de votre projet. Il ne s’agit pas nécessairement de personnes qui ont besoin de vos services dans l’immédiat. En revanche, ces connaissances peuvent devenir vos références et n’hésiteront pas à vous recommander auprès de leurs propres réseaux.
Définir les moyens logistiques et financiers pour devenir freelance
Vous avez trouvé l’idée du siècle. Vous êtes confiant de la pérennité et de la durabilité de votre offre. Vous avez fait une étude de la concurrence et les premiers résultats sont encourageants. Avant de vanter les mérites de votre projet à vos proches, à vos connaissances ou à vos prospects potentiels, il est essentiel d’effectuer une étude de faisabilité.
En effet, avoir une idée est une chose. Etre en mesure de la concrétiser en est une autre. Pour connaitre le succès, le travail indépendant ne doit jamais être considéré comme un investissement passager, le temps de trouver « mieux » ailleurs. Par conséquent, n’hésitez pas à évaluer les moyens financiers et matériels à mettre en œuvre à court et à moyen terme pour éviter les imprévus.
Devez-vous investir dans un local pour accueillir vos clients ? Est-il nécessaire de créer un site vitrine pour présenter vos offres, produits et services ? Si vous êtes dans le marché local, est-il avantageux d’investir davantage dans des supports écrits, flyers et cartes de visite ? Vos prospects peuvent-ils vous joindre dans les situations critiques ? Avez-vous les moyens pour être potentiellement disponible pour vos clients ? Pour tous ces cas et bien d’autres encore, des investissements financiers sont à envisager.
Par conséquent avant de vous lancer, mettez tous vos besoins à l’écrit et effectuez une étude des investissements nécessaires. Bien entendu, le mieux est de toujours commencer petit à petit, sans jamais brûler les étapes. En évitant de vous étendre au-dessus de vos moyens, il sera plus facile pour vous de progresser sereinement.
Connaitre et compléter les formalités administratives nécessaires au statut de freelance
Avant de prospecter vos premiers clients, il faut vous assurer que vous êtes dans la capacité d’exercer en tant que freelance. L’erreur est, en effet, de se lancer sans prendre en considération les dispositions légales et administratives qui régissent la profession. Bien que les formalités de création d’entreprise soient réduites au strict minimum pour les travailleurs indépendants, notamment dans le cadre du portage salarial cela n’empêche pas qu’elles soient obligatoires selon votre activité.
Pour éviter les problèmes futurs, pensez à faire une demande d’immatriculation en tant que personne physique auprès de CFE (Centre de Formalités des Entreprises) de votre région. Ces centres s’occuperont par la suite de l’inscription de votre société auprès des organismes ou des administrations concernés. Selon votre activité et votre dossier, vous serez amené à vous inscrire auprès des Chambres de Commerce et d’Industrie, du Tribunal de Commerce, au Centre des Impôts ou à l’URSSAF.
Dans tous les cas, portez une attention particulière à votre dénomination. Si vous pouvez utiliser votre nom comme intitulé de l’entreprise, n’hésitez pas pour autant à créer une dénomination commerciale, voire un logo pour vous distinguer de la concurrence.
Etablir un contrat de freelance
Etre freelance, c’est travailler à son propre compte. Par conséquent, n’attendez pas à avoir un accord à long terme avec vos clients. En revanche, vous avez tout intérêt à négocier un contrat de mission avec chacun de vos clients. Cela vous permettra notamment de gérer votre facturation de freelance (étant donné que vous ne percevez pas de salaire, mais que vous devez émettre une facture).
Pour un freelance, la signature d’un contrat écrit n’est pas obligatoire. Le contrat peut être un engagement oral avec votre client, selon les relations de collaboration établie, les habitudes de votre interlocuteur ou encore le milieu professionnel dans lequel vous évoluez. Il se peut qu’après quelques missions répétitives, les formalités d’un contrat de mission puissent être dérisoires. Cela étant, rien ne vous empêche de mettre l’accord par écrit, par exemple sous la forme d’un mail. Bien qu’étant moins formel qu’un contrat écrit, cela pourrait vous aider à vous prémunir des éventuels désaccords ultérieurs et peut être utilisé en cas de litige.
Dans le cas où les conditions de réalisation de la mission s’avèrent plus restrictives ou si vous êtes amené à travailler régulièrement avec la même entreprise ou le même client, vous pouvez bien entendu envisager de conclure un contrat écrit. Des clauses bien définies comme celles de la non-concurrence, de la non exploitation ultérieure des données et des créations, ou encore celles des cessions de droit d’auteur peuvent y être stipulées. Avant de signer, il est capital de prendre le temps de lire l’intégralité de votre contrat pour vous protéger en cas de litiges.
N’oubliez pas que votre client n’est pas votre employeur, mais est un simple donneur d’ordres. En effet, il n’y a aucun lien de subordination juridique entre un freelance et son client. Ce dernier ne peut pas imposer des horaires de travail stricts (sauf pour certaines missions où la base même du travail nécessite la présence à des heures précises), ni un statut particulier (SARL, micro-entrepreneur, portage salarial…) ni des directives trop contraignantes dans la réalisation du travail. Etant votre propre responsable, négociez votre contrat de freelance en toute connaissance de cause et ne considérez surtout pas la signature d’un contrat comme une simple formalité !
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