La VAE est une démarche permettant d’obtenir un diplôme à partir de l’expérience professionnelle et non d’une formation. Cependant, il est possible qu’à son issue le titre ou certification ne soit validé que partiellement. Une attestation d’aptitudes peut être délivrée si le candidat ne souhaite pas acquérir les compétences qui lui font défaut.
Souvent, l’accès à des postes avec plus de responsabilités requiert la détention d’un diplôme ou d’un titre professionnel. Les contraintes liées à l’emploi du temps des travailleurs peuvent toutefois les empêcher de suivre une formation continue. De ce fait, une possibilité de promotion peut leur être refusée.
Dans l’optique de favoriser l’évolution professionnelle, la Validation des acquis de l’expérience ou VAE a été mise en place. Les activités qu’une personne a réalisées tout au long de sa carrière peuvent alors se traduire par un justificatif reconnu officiellement. Au même titre qu’une formation équivalente, elle aboutit éventuellement à l’obtention d’un diplôme.
Qu’est-ce que la VAE ?
La VAE représente une démarche qui permet de faire reconnaitre l’expérience professionnelle. Elle aboutit à l’obtention d’un diplôme de manière partielle ou totale, un certificat de qualification professionnelle (CQP) ou un titre. Chacun de ces justificatifs doit toutefois être inscrit au Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP).
Ce dispositif lancé en 2002 permet alors d’accéder à des titres sans passer obligatoirement par une formation. Pour les cas de validation partielle, le candidat doit suivre les démarches préconisées pour obtenir son diplôme.
Du côté de l’employeur, la VAE aide à faire progresser les équipes en termes de compétences. Avec un niveau d’expertise plus élevé, l’organisation peut accéder à des marchés plus exigeants. La validation peut d’ailleurs figurer au sein du Plan de développement des compétences. Elle peut être lancée individuellement ou s’inscrire dans un projet collectif.
Pour la personne qui entame les démarches, la VAE sert à certifier l’expérience professionnelle relative au diplôme visé. Elle améliore la compétitivité sur le marché du travail et permet d’envisager une évolution dans la carrière.
Qui a le droit à la VAE ?
La validation des acquis de l’expérience est ouverte à tous :
- Les salariés ;
- Les non-salariés ;
- Les agents publics ;
- Les demandeurs d’emploi indemnisés ou non ;
- Les bénévoles.
Ils doivent justifier un an d’exercice pour une activité en relation avec le contenu du diplôme choisi. Pour cette période exigée, les stages et les éventuelles formations ne sont pas comptabilisés. Les expériences qui entrent dans le calcul sont en rapport avec :
- Le volontariat ;
- Le bénévolat ;
- Le mandat électoral ;
- Les responsabilités syndicales ;
- Les périodes où des activités d’économie solidaire ont été réalisées ;
- Les activités professionnelles qu’elles soient salariées ou non.
Les 1 607 heures ou 1 an minimum à remplir peuvent être continues ou non.
Qu’obtient-on après une VAE ?
La VAE permet d’accéder à des diplômes et des titres comme une formation initiale ou continue ordinaire. Les justificatifs obtenus valent d’ailleurs ceux obtenus suite à des années passées dans un établissement scolaire.
La VAE peut se réaliser à différent niveau d’études et permet d’accéder à :
- Un CAP ;
- Un bac pro, techno et pro agricole ;
- Un BTS ;
- Une licence pro ;
- Un master ;
- Un titre d’ingénieur, etc.
Le certificateur dépend du domaine concerné par le diplôme. Pour les CAP et brevet agricoles par exemple, le ministère de l’agriculture et de l’alimentation se charge de la certification.
Toutefois, un certain nombre de diplômes ne peuvent être obtenus par la VAE. Le baccalauréat général et ceux en rapport avec les métiers règlementés en sont les exemples. Cela concerne également tous les autres titres et certifications non inscrits au RNPC.
Comment accéder à la VAE ?
La VAE passe obligatoirement par une période de renseignement. Le candidat doit rechercher le niveau d’étude et le diplôme en accord avec son expérience. Pour ce faire, il peut approcher la structure d’information VAE et s’entretenir avec un des conseillers. Il est également nécessaire de s’informer sur les critères de validation. Cette étape requiert souvent une prise de rendez-vous avec le certificateur.
Ce dernier informe sur les documents composant le dossier de candidature. Les justificatifs de la durée minimum d’un an requis seront demandés. Il peut s’agir :
- De bulletins de paie ;
- D’une déclaration fiscale ;
- D’attestations, etc.
Après la réception du dossier, l’organisme certificateur dispose de deux mois pour accepter ou refuser sa recevabilité.
La procédure se poursuit avec la rédaction d’un dossier d’admissibilité. Il s’agit d’un écrit qui met en avant les compétences du candidat. Ce dernier se tiendra ensuite devant un jury pour sa thèse professionnelle. La présentation doit avoir lieu au plus tard 3 ans après la date de la recevabilité.
Quel financement pendant et pour la VAE ?
Le Compte personnel de formation (CFP) peut être utilisé par son titulaire pour financer la VAE. En fonction du profil du demandeur, d’autres financements peuvent également être sollicités auprès :
- De l’employeur ou de son OPCO ;
- De Pôle Emploi ;
- De l’État ou de la région ;
- Des Commissions paritaires interprofessionnelles régionales ou associations Transitions Pro, etc.
La VAE peut s’effectuer pendant les heures de travail si elle s’inscrit dans le plan de développement des compétences. Le projet VAE collectif de l’entreprise peut aussi la motiver. Dans ces cas, le candidat continue de percevoir sa rémunération et bénéficie d’une protection sociale.
Il ne peut toutefois pas prétendre à une indemnité si l’accompagnement se déroule en dehors des heures de travail. Les protections relatives aux maladies professionnelles et aux accidents du travail le couvrent néanmoins. Il se peut aussi que, sans obligation légale, l’employeur lui accorde une indemnité.
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